vendredi 10 mai 2013

mai 2013 au zoo





  La sieste sur l'herbe tendre...

La nature


IL FAUT CULTIVER SON JARDIN 
VOLTAIRE, 1983, p.125
INCULQUER A L'ENFANT LE RESPECT DU MILIEU NATUREL 
Convention internationale des droits de l'enfant, 24 Novembre 1989, article 29
UN LOPIN DE TERRE, UNE TIGE DE ROSEAU SERVIRA LA CROISSANCE DE TES MARMOTS. 
TRYO, 1999, L'hymne de nos campagnes.


L’enfant possède une curiosité naturelle et une proximité physique avec la nature, il en est sans nul doute le plus grand observateur spontané car tout l’intéresse. Il aborde la nature sans à priori et de façon réellement interrogative car il en est souvent ignorant.
La nature va lui permettre un éveil des sens :
  • L’odorat par les senteurs, les odeurs qu’elles soient bonnes ou mauvaises, c’est à l’enfant d’en juger.
  • Le toucher car la nature peut être douce, piquante, rugueuse, froide, chaude, et tout ce qu’on peut imaginer. 
  • La vue par les couleurs, les formes, les volumes. 
  • Le goût, amer, sucré, acide, âpre, (il convient néanmoins de faire attention aux plantes toxiques). 
  • L'ouïe par les différents bruits que donne à entendre ce monde qui nous entoure. 
La nature permet également de structurer sa personnalité et de relativiser sa place. On est plus grand qu’une fourmi, mais plus petit qu’un arbre, il existe un cycle qui est fait de vie et de mort, les êtres vivants croissent.
Au niveau cognitif mettre l’enfant au contact de la nature c’est lui permettre de percevoir le cycle des saisons, d’expérimenter la notion du temps, celle de la distance, c’est aussi l’aider à faire des relations entre les phénomènes. Par exemple la pluie qui tombe du ciel arrose le jardin, le soleil fait sécher.

La nature grâce à des manipulations permet une première approche des notions de poids, de volume, l’observation de la transformation de la matière, neige qui fond, feuille qui sèche, graine qui germe.

Au niveau intellectuel le contact avec la nature permet de développer le respect du vivant. C’est en observant que l’on se rend compte que les plantes et les animaux vivent, que les écraser ou les arracher les empêche de grandir.
La notion de responsabilité est également abordée car l’enfant peut être responsable d’une plante ou d’une parcelle. C’est alors à lui de faire le nécessaire pour que l’action réussisse.

La nature est également une école de la patience. On ne peut pas faire accélérer les choses, même si on le souhaite, ce qui est un bon caractère éducatif puisque l'enfant pour se développer a besoin de frustrations, que ce sont elles qui l'aident à se construire.

Seulement pour réaliser toutes ces expériences et toutes ces «rencontres » il est préférable que l'enfant soit accompagné par un adulte qui le suit et le soutient dans ses découvertes. Mais surtout qui laisse le temps aux choses de faire sens dans la tête de l'enfant.
Le rôle de l'adulte sera de mettre en mots ce que l'enfant vit en veillant à la précision des termes employés, des descriptions.

Ce rapport à la nature et l’importance de ce rapport sont présents chez la majorité des auteurs ayant abordé la pédagogie active.
En effet on retrouve ces idées chez des auteurs comme Jean-Jacques ROUSSEAU, Ovide DECROLY, Maria MONTESSORI, Célestin FREINET, pour ne citer qu’eux.
Pour ces auteurs la nature est un bon soutien et un support éducatif, alors pourquoi tout en gardant la pensée de ces personnages en a t on gommé une partie ?
Nous sommes sensés aider le jeune enfant à se développer, alors pourquoi le privons-nous du soutien de la nature ?
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Mai 2013
Avec Laly nous avons nos habitudes...
Qui dit arbre,
 dit chercher un bout de bois assez long pour fabriquer une canne à pêche,
Qui dit eau, 
dit s'asseoir au bord de l'eau pour pêcher, 
étoile de mer, poulpe, dauphin, coquillage, poisson, méduse...

Laly cherche une canne pêche



 
 Une pour Laly, une pour maman...





Cette fois, c'est moi qui t'en offre une, jolie petite fleur  
 Bien installée pour notre séance de pêche...
 Je te le dis à chaque fois : j'aime bien m'installer au bord de l'eau avec toi petit chou


et
S'allonger sous un arbre, regarder le ciel, les nuages... avec toi ma fille

 "Maman regarde, il y a des feuilles maintenant sur l'arbre, c'est le printemps"

Mmmmm, c'est bon petit ange...


LA VIE PRATIQUE

Activités de vie pratique

Entre 12 et 15 mois, il y a tout à coup une force vive qui pousse le petit enfant à reproduire nos gestes. Il veut nous imiter, il veut devenir comme nous.
Acceptons son énergie et sa volonté. Offrons lui la possibilité de travailler à nos côtés et donnons-lui la chance de "faire seul".

Pendant cette période, il imite les actes de ceux qui l'entourent, non parce que quelqu'un lui dit de le faire, mais par nécessité intime.

Qu'est ce que la vie pratique ?

Vers 15 mois, lorsque le petit enfant est prêt et capable de copier les activités des adultes,iln'aspire plus qu'à participer à la vie réelle et travailler à nos côtés.
A ce moment là, les jeux ne l'intéressent plus, il a besoin de travailler et d'exercer ses mains.
En préparant une petite activité courte et simple  vie quotidienne, nous lui donnons l'occasion de s'exercer, de se tromper et de recommencer sans pression. Avec la "Vie pratique" l'enfant réalise un travail à la fois mental, émotionnel et physique. Il apprend à être indépendant, à se concentrer, à contrôler ses muscles et à analyser les étapes logiques d'une activité.

(Autres explications sur la vie pratique dans un autre post c'est ICI)
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Préparer un oeuf dur (toute seule)

avril 2013 (2 ans et 5 mois)







La pédagogie Montessori

C'est en observant l'enfant que Maria Montessori a compris comment l'aider sur le chemin de sa construction, avec des aides adaptées et justes.

L'enfant nous demande de l'aider à faire seul et de respecter son rythme. Pour lui répondre, la pédagogie Montessori le place au centre - sans pour autant en faire un "enfant roi". Cela veut dire aussi que la place de l'adulte est à repenser : il devient un accompagnant, un éducateur qui ne considère pas l'enfant comme un morceau d'argile à modeler. Au contraire l'enfant a un potentiel immense d'énergie et de créativité,présent dès la naissance, qui ne demande qu'à se révéler. Ainsi, il apprend par lui par lui même, de manière naturelle et joyeuse si l'environnement est propice.
Le rôle des parents et des éducateurs est indispensable cependant, car il ne s'agit pas de laisser l'enfant livré à lui même.

Jusqu'à 6 ans, l'enfant se caractérise par sa grande capacité d'absorption de tout ce qui l'entoure. C'est "l'esprit absorbant" qui lui permet de s'adapter à son environnement et d'acquérir des connaissances sans effort.
Maria Montessori met également en évidence les périodes sensibles chez l'enfant. Ce sont des phases pendant lesquelles toute son attention est centrée sur un point particulier de son développement. Une fois la période sensible passée, il est plus difficile pour lui d'acquérir la capacité en question.
Au cours de ces périodes sensibles, la capacité de l'enfant à se concentrer est immense : absorbé par ce qu'il fait, il devient imperméable à ce qui se passe autour de lui. Pendant ces moments de concentration intense l'enfant se construit. Il en ressort calme, nourri et épanoui. C'est pourquoi nous devons dèsla naissance favoriser et préserver ces moments de concentration.

Maria Montessori observe également que l'enfant pour sa construction a besoin de faire travailler ses mains. Ses mains sont l'instrument de son intelligence.

La pédagogie Montessori oeuvre pour la construction de l'homme, d'un adulte autonome et responsable, capable de s'adapter au monde de demain.